Définitions
Température, oxygène et transparence
L'évaluation de la qualité d'un lac, son suivi se fait par l'analyse de plusieurs paramètres physico-chimiques. Les 3 principaux, présentés dans le suivi simplifié partagé dans l'observatoire de l'écologie du lac, sont :
La transparence de l'eau (en m) représente la profondeur jusqu’où la lumière pénètre dans la colonne d'eau. Elle peut être mesurée à l'aide d'un disque de Secchi. Au lac du Bourget, celle mesure est prise dans la fosse de 145 m. Elle permet de déterminer le niveau trophique des eaux d’un lac, en effet, ce paramètre est influencé par l’abondance des composés organiques dissous et des matières en suspension qui colorent l’eau ou la rendent trouble.
L'oxygène dissous (en mg/L) est la concentration en oxygène présente en solution dans l’eau du lac. Elle est un indicateur rapide de l’habitat pour la faune et la flore aquatique, elle dévoile notamment les mouvements planctoniques entre les couches d'eau, la mise en place de chaînes de prédation.
La température (en °C) de la colonne d'eau du lac dévoile plusieurs informations : sa situation par rapport au brassage de l'eau entre la surface et la profondeur (attendu chaque année), la mise en place de la thermocline et son évolution au fil du temps (véritable barrière invisible dans la colonne d'eau), les conditions de survie de la fune et de la flore, bref, c'est un paramètre essentiel pour témoigner de la vie biologique du plan d'eau.
Eutrophisation
L'eutrophisation se caractérise essentiellement par une augmentation excessive des apports en nitrates et phosphates dans le milieu aquatique. La qualité écologique d'un lac dépend de son vieillissement naturel ou de son eutrophisation liée aux activités humaines. Un lac vieillit naturellement sur de très longues périodes. L'eutrophisation causée par des activités humaines entraîne des effets semblables à celui du vieillissement naturel, mais sur une plus courte période, elle impacte directement et rapidement la faune et la flore du lac, les conditions de pratique au sein du plan d'eau.
Effets de l’eutrophisation :
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L’envasement du fond et du littoral
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Une trop grande concentration de phosphore
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Une présence parfois importante d’algues et/ou de plantes aquatiques
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La diminution de la transparence de l’eau
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Une carence et même parfois une absence d’oxygène dissous dans les eaux profondes du lac.
DCE : Directive Cadre sur l'Eau
Directive 2000/60/CE du Parlement européen, elle précise un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau, appelée directive cadre sur l'eau.
Elle fixe des objectifs environnementaux et des échéances pour améliorer l'état écologique et l'état chimique des masses d'eau de surface ainsi que l'état quantitatif et l'état chimique des masses d'eau souterraine. La DCE fixe en particulier l'objectif général d'atteindre le « bon état» ou le « bon potentiel » des masses d'eau d'ici 2015, et établit une procédure de planification à cette fin.
Suivant des cycles de gestion de six ans (2010-2015, 2016-2021, 2022-2027...) et au sein de chaque bassin ou groupement de bassins, un état des lieux doit être réalisé, un programme de surveillance doit être défini, une participation du public doit être assurée (calendrier du programme de travail, synthèse des questions importantes, projets de plans de gestion inclus dans un SDAGE…).
Définition extraite du site de l'Agence de l'eau RMC
Blanchiment des eaux du lacAvec les beaux jours, l'activité photosynthétique du monde planctonique s'active.
Ainsi le plancton végétal consomme du dioxyde de carbone (CO2) et produit de l'oxygène (O2) : la photosynthèse. La concentration en CO2 diminuant, celle en acide carbonique diminue aussi (H2CO3). L'eau devient moins acide à proximité des parois phytoplanctoniques, ce qui permet au carbonate de calcium de précipiter (CaCO3 autrement nommé aussi calcite), et tout particulièrement sur le plancton de très petite taille (pico plancton). Ces particules de calcite diffusent la lumière du soleil. Cette lumière blanche est "mélangée" à l'absorption lumineuse des pigments chlorophylliens et offre ainsi cette belle couleur turquoise à l'eau du lac. On peut parler de puits de carbone naturel…
Sa transparence diminue au profit d'une eau "laiteuse" mais... turquoise ! Ce phénomène est typique des lacs à tendance oligotrophe, un témoignage en faveur de la poursuite de l'amélioration de la qualité des eaux du lac du Bourget !