Définitions
Arrêté préfectoral sécheresseLes arrêtés « Sécheresse » sont prescrits que pour une durée limitée, sur un périmètre déterminé. Ils assurent l’exercice des usages prioritaires en eau, plus particulièrement pour la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques.
4 niveaux de limitation ont été définis :
- vigilance,
- alerte,
- alerte renforcée,
- et crise.
Les mesures de limitation des prélèvements sont progressives et adaptées aux différents usagers :
- Usages domestiques : sensibilisation, puis limitation de plus en plus forte des prélèvements pour l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable) ;
- Agriculture (80% des prélèvements entre juin et août) : interdiction d’irriguer 1 jour par semaine, plusieurs jours par semaine ou à certaines heures jusqu’à l’interdiction totale de l’irrigation ;
- Industrie : mesures spécifiques sur les unités les plus consommatrices pour imposer une réduction progressive d’activité, le recyclage de certaines eaux de nettoyage, la modification de certains modes opératoires.
PTGE : Projet de territoire pour la gestion de l’eau
Un projet de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) est une démarche reposant sur une approche globale et co-construite de la ressource en eau sur un périmètre cohérent d’un point de vue hydrologique ou hydrogéologique.
Il aboutit à un engagement de l’ensemble des usagers d’un territoire (eau potable, agriculture, industries, navigation, énergie, pêches, usages récréatifs, etc.) permettant d’atteindre, dans la durée, un équilibre entre besoins et ressources disponibles en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, en anticipant le changement climatique et en s’y adaptant.
Il s’agit de mobiliser à l’échelle du territoire des solutions privilégiant les synergies entre les bénéfices socio-économiques et les externalités positives environnementales, dans une perspective de développement durable du territoire. Le PTGE doit intégrer l’enjeu de préservation de la qualité des eaux (réductions des pollutions diffuses et ponctuelles).
L’instruction gouvernementale du 7 mai 2019 précise également le rôle des services de l’État, qui doivent notamment « favoriser l’émergence de PTGE au regard des enjeux quantitatifs […] ou des besoins de dialogue entre acteurs afin d’anticiper les enjeux d’avenir en matière de gestion quantitative de l’eau et de co-construire un projet fédérateur pour y répondre. Cette approche méthodologique permet de prévenir d’éventuelles situations de blocages ou d’en sortir. »
La résilience
Le terme de résilience vient du latin Resilio qui signifie rebondir.
La résilience physique mesure la capacité d’un objet à retrouver son état initial après un choc ou une pression continue.
La résilience écologique correspond à l’aptitude d’un écosystème à revenir à l’état d’équilibre après une perturbation. Par rapport à l’écologie, les économistes ont souligné que la résilience pouvait adopter deux formes (Berkes et Folke, 1998) :
-
La première, la résilience réactive est semblable à la résilience écologique ou mécanique.
-
La seconde, la résilience proactive, fait référence à deux notions, celles de l’apprentissage et de l’anticipation des sociétés humaines sur le futur.