Depuis 2004, date du premier inventaire de renouées asiatiques sur le territoire, le CISALB a construit une stratégie de lutte contre la plante. Comme souvent en matière de biodiversité, cette stratégie s’articule autour de plusieurs axes majeurs qui sont l’acquisition de connaissances, le volet technique et opérationnel et la sensibilisation.
1. Acquérir des données
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2000 : première actions de lutte sur la Leysse et ses affluents par le SICEC (ex service cours d’eau de Grand Chambéry)
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2004 : inventaire des renouées asiatiques sur le bassin chambérien et première stratégie de lutte
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2010-2011 : le CISALB porte une étude sur l’invasion par cette plante sur le bassin versant du lac
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2018 : à l’occasion de l’étude sur le plan pluriannuel d’entretien des rivières, intégration des données invasives et comparaison avec les données des années précédentes.
2. La sensibilisation des professionnels et du public
Ces actions ont pour objectif de :
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Réduire le risque de dispersion par les travaux publics en sensibilisant et formant les responsables et agents des services techniques communaux et les responsables d’entreprises d’aménagements paysagers aux bonnes pratiques de gestion de la renouée du Japon
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Réduire le risque de dispersion en sensibilisant les particuliers aux bonnes et mauvaises pratiques de gestion
Ceci passe par l’organisation de journées de formation annuelles à destination des services techniques communaux et des entreprises d’aménagements paysagers mais également par une communication régulière auprès de tous les publics.
3. La lutte technique
Aujourd’hui, la stratégie du CISALB pour lutter contre cette plante invasive vise :
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La surveillance et l’arrachage des jeunes plantules de renouée sur les berges des cours d’eau par la brigade bleue du CISALB (95 km parcourus, 250 plantules arrachées par an)
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Le même travail est effectué sur les rives du lac du Bourget et le canal de Savières (130 à 250 plantules arrachées par an)
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Lorsque l’enjeu est important, par exemple un massif présent à l’amont d’un cours d’eau jusqu’à présent indemne, une intervention mécanique pour extraire et évacuer le massif avec de très grandes précautions est réalisée. Ce type de chantier, complexe et couteux ne peut malheureusement pas s’envisager à l’échelle de l’ensemble des massifs de renouée du bassin versant.